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"LES MOTS BLEUS, les mots qu'on dit avec les yeux"  DOMINO'S FOTOS -
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8 octobre 2009

Pas contente du tout !

Petit tour hier aprem au dépôt-vente du coin !
vos chines m'énervent Mesdames... m'excitent....
alors pourquoi par moi ?
Mais voilà, Domino n'a pas eu "de coup de cœur"
mais un coup de sang !
QUE SONT NOS ANCÊTRES DEVENUS ?
Déconfite, je découvre un coin "dédié" aux cadres de soldats,
Je choisis d'écrire "dédié" pour ne pas faire offense
à ces soldats qui nous sourient, fiers de leur bravoure,
ces soldats que l'on "a sorti de leurs foyers" une deuxième fois
pour les "jeter" dans un coin de dépôt-vente !!!!
MON SANG NE FAIT QU'UN TOUR....
mais enfin, que sommes-nous entrain de devenir,
pour abandonner ainsi "aux yeux de tous", "à la poussière",
"au troc" ceux qui ont été des fils, des pères, des frères,
des amis, des amants, des fiancés....
Domino n'en peut plus d'émotion......
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT FRANÇAIS !
Malheur, il sont trop nombreux,
je ne peux pas
les acheter tous....
j'en adopte un, je ne saurai jamais

qui il était... mais il sera "mon soldat inconnu"....

soldat

A partir d'aujourd'hui, au dos de chaque cadre, de chaque photo, je vais annoter : qui, quand, où.... Peut-être cela m'évitera-t-il un jour, que j'espère bien lointain, d'attendre le client sur une étagère, dans un cagette ou un vulgaire carton de lessive.... car OUI, je l'ai vu de mes yeux vu ! des photos de communion privée, de repas de famille, de mariage, de repas champêtre sous les arbres, des familles entières mises à nu dans un carton de lessive ! Bon, j'arrête... je n'aime pas jouer les "MARIE DO"... c'est comme ça que je m'appelle quand Domino devient moralisatrice... et ça lui arrive très souvent la malheureuse... sale gosse ! "Aïssaple" comme disait mémé Rose... "Mon Dious, que sioïs aïssaple"... (Pardon ! pardon ! je n'écris pas le patois... repardon ! l'occitan !... et oui ! la Marie-Do culpabilise aussitôt après ces coups de G---e !)

MORALE Suite au post d'hier ... NE JAMAIS REAGIR A CHAUD ! voilà qu'en voulant "mettre à l'honneur" ce soldat inconnu... je l'ai, sans réfléchir, exposé à nouveau, "livré en pature" et qui plus est à grande échelle... Pour un meilleur hommage, je vous propose la lecture du recueil "Paroles de Poilus" Lettres et carnets du front 1914-1918", recueil ainsi présenté par l'éditeur  (LIBRIO) :

"Ils avaient 17 ou 25 ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvrier ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers... Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés... Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures...

Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations, futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité..."

Extrait de la dernière lettre du sous-lieutenant Jean-Louis CROS, originaire de l'ARIEGE. Il était fils de commerçants et receveur des postes. Sa femme Lucie lui avait donné trois filles... J.Louis CROS fut blessé le 16 avril 1917 par un éclat d'obus. Il eut la cuisse broyée et se réfugia dans un trou d'obus. Là, il commença à écrire une carte à sa famille. Mais il mourut, sans doute victime d'une hémorragie, alors qu'il allait en rédiger l'adresse après l'avoir signée. Ses camarades venus un peu plus tard pour le secourir retrouvèrent cette carte entre ses mains et l'envoyèrent à sa famille avec ses papiers militaires.

    16 avril 1917
    Chère femme et chers parents et cher tous

    Je suis bien blessé. Espérons que ça ne sera rien.

    Élève bien les enfants, chère Lucie.

    Léopold t'aidera si je ne m'en sortais pas.

    J'ai une cuisse broyée et suis seul dans un trou d'obus.

    Je pense qu'on viendra bientôt me sortir.

    Ma dernière pensée va vers vous."

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Commentaires
C
Eh bien tu ne pensais peut-être pas lancer un sujet si brûlant ! je partage tout à fait ton point de vue, j'ai le coeur serré quand je vois des photos de famille dispersées dans un vide-grenier plus encore que dans une brocante où elles ont atterri faute peut-être d'héritiers, cela arrive, mais dans un vide-grenier, comme le nom le dit, on vide SON grenier, cela veut dire effectivement que faute de légender les photos, la mémoire familiale n'a pas été transmise et aussi que certains jeunes sont indifférents à ce qui les a précédés, trop jeunes , il regretteront ensuite et il sera trop tard... mais finalement tu l'as exposé ton soldat, mais pour lui rendre hommage et tes lectrices ne s'y sont pas trompées, alors c'est bien, raconte au dos cette histoire, tes enfants en prendront soin à leur tour de TON soldat !
M
voilà un débat passionnant, et un soldat qui a retrouvé un foyer qui défend sa cause et le respect de ce qui, comme lui, sont morts pour rien, et après qui nous avons aujourd'hui une vie plus sereine, dans un pays en paix.<br /> Si revendre les photos de mes propres ancêtres ne me viendrait même pas à l'esprit, je considère aussi la dimension artistique d'un portrait: une belle photo, considérée comme oeuvre d'art, peut valoir beaucoup pour certains amateurs d'art, et c'est aussi leur redonner de la valeur que de les exposer au regard. Et puis, ca ravive la mémoire des disparus, leur fierté, leur histoire... n'y a-t-il vraiment que du mauvais dans toute cette histoire? Ce soldat n'est-il pas mieux près de toi, (tout au moins son portrait) que dans la boîte de lessive qui le gardait jusqu'ici?
D
J'ai adoré l'idée !!! Je vais dès à présent m'empresser d'aller chiner une photo de mon soldat inconnu . (sourires)
V
oh la la je te rejoint aisément, si j'avais pu avoir le portrait d'un de mes arrières grand-pères je serais la plus heureuse du monde, je ne sais pas où sont passés ces portraits, dire qu'il y a tellement de personnes à la rechercher de leurs aieuls, <br /> et puis jeter pppffff !!! moi je suis affolée (voir même triste quand je passe sur le blog de Mélusine et que je vois tout ce qu'elle récupère à la décheterie, vaisselle, livres.... (je suis très choquée quand je vois des livres dans les poubelles, ou des nounours, oui des nounours je sais c'est peut être bête, mais ça me fait de la peine aussi, <br /> bah c'est ça la société de consommation<br /> bisous
A
Toutes ces photos qui sont des pans de vies oubliées, quelle tristesse alors que ces personnes ont du être aimées et elles mêmes en aimer d'autres.
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