Pas contente du tout !
Petit tour hier aprem au dépôt-vente du coin !
vos chines m'énervent Mesdames... m'excitent....
alors pourquoi par moi ?
Mais voilà, Domino n'a pas eu "de coup de cœur"
mais un coup de sang !
QUE SONT NOS ANCÊTRES DEVENUS ?
Déconfite, je découvre un coin "dédié" aux cadres de soldats,
Je choisis d'écrire "dédié" pour ne pas faire offense
à ces soldats qui nous sourient, fiers de leur bravoure,
ces soldats que l'on "a sorti de leurs foyers" une deuxième fois
pour les "jeter" dans un coin de dépôt-vente !!!!
MON SANG NE FAIT QU'UN TOUR....
mais enfin, que sommes-nous entrain de devenir,
pour abandonner ainsi "aux yeux de tous", "à la poussière",
"au troc" ceux qui ont été des fils, des pères, des frères,
des amis, des amants, des fiancés....
Domino n'en peut plus d'émotion......
IL FAUT SAUVER LE SOLDAT FRANÇAIS !
Malheur, il sont trop nombreux,
je ne peux pas les acheter tous....
j'en adopte un, je ne saurai jamais
qui il était... mais il sera "mon soldat inconnu"....
A partir d'aujourd'hui, au dos de chaque cadre, de chaque photo, je vais annoter : qui, quand, où.... Peut-être cela m'évitera-t-il un jour, que j'espère bien lointain, d'attendre le client sur une étagère, dans un cagette ou un vulgaire carton de lessive.... car OUI, je l'ai vu de mes yeux vu ! des photos de communion privée, de repas de famille, de mariage, de repas champêtre sous les arbres, des familles entières mises à nu dans un carton de lessive ! Bon, j'arrête... je n'aime pas jouer les "MARIE DO"... c'est comme ça que je m'appelle quand Domino devient moralisatrice... et ça lui arrive très souvent la malheureuse... sale gosse ! "Aïssaple" comme disait mémé Rose... "Mon Dious, que sioïs aïssaple"... (Pardon ! pardon ! je n'écris pas le patois... repardon ! l'occitan !... et oui ! la Marie-Do culpabilise aussitôt après ces coups de G---e !)
MORALE Suite au post d'hier ... NE JAMAIS REAGIR A CHAUD ! voilà qu'en voulant "mettre à l'honneur" ce soldat inconnu... je l'ai, sans réfléchir, exposé à nouveau, "livré en pature" et qui plus est à grande échelle... Pour un meilleur hommage, je vous propose la lecture du recueil "Paroles de Poilus" Lettres et carnets du front 1914-1918", recueil ainsi présenté par l'éditeur (LIBRIO) :
"Ils avaient 17 ou 25 ans. Se prénommaient Gaston, Louis, René. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs, ouvrier ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers... Voyageurs sans bagage, ils durent quitter leurs femmes et leurs enfants, revêtir l'uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés... Sur huit millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal. Plus de quatre millions subirent de graves blessures...
Huit mille personnes ont répondu à l'appel de Radio France visant à collecter les lettres, jusqu'ici éparpillées, de ces Poilus. Cet ouvrage en présente une centaine. Des mots écrits dans la boue et qui n'ont pas vieilli d'un jour. Des mots déchirants, qui devraient inciter les générations, futures au devoir de mémoire, au devoir de vigilance comme au devoir d'humanité..."
Extrait de la dernière lettre du sous-lieutenant Jean-Louis CROS, originaire de l'ARIEGE. Il était fils de commerçants et receveur des postes. Sa femme Lucie lui avait donné trois filles... J.Louis CROS fut blessé le 16 avril 1917 par un éclat d'obus. Il eut la cuisse broyée et se réfugia dans un trou d'obus. Là, il commença à écrire une carte à sa famille. Mais il mourut, sans doute victime d'une hémorragie, alors qu'il allait en rédiger l'adresse après l'avoir signée. Ses camarades venus un peu plus tard pour le secourir retrouvèrent cette carte entre ses mains et l'envoyèrent à sa famille avec ses papiers militaires.
16 avril 1917
Chère femme et chers parents et cher tous
Je
suis bien blessé. Espérons que ça ne sera rien.
Élève
bien les enfants, chère Lucie.
Léopold
t'aidera si je ne m'en sortais pas.
J'ai
une cuisse broyée et suis seul dans un trou d'obus.
Je
pense qu'on viendra bientôt me sortir.
Ma dernière pensée va vers vous."